En pays visible, comme occulté !
Circuits et visites à pied sur-mesure, en Thessalie, en Épire ou en Macédoine, avec première une journée à Athènes
- Groupes de 2 à 6 personnes
Plusieurs journées complètes
De par une histoire et un patrimoine bien millénaires, une cuisine et un climat excellents, ainsi qu’une ouverture… caractérisée aux visiteurs, le pays des îles… aux salades grecques, est une offre de premier choix pour de séjours terre à terre, plutôt mémorables !

Cependant, au-delà des Cyclades et de leur immuable carte-postale à l’affiche depuis plus de cinquante ans, des stations balnéaires branchées, ou de l’Acropole submergée de visiteurs en été, il s’agit d’abord d’un pays aux nombreux contrastes, qui plus est, persistants.
De ce fait, si l’on se donne la peine de gratter sa surface touristique soigneusement entretenue, on découvre alors un pays très différent, divisé, désillusionné et parfois… carrément indigeste.
Et cependant, plein de surprises et peut-être même autrement attrayant, qu’on ne l’aurait pensé.

Ce que je propose, si ce n’est que durant le temps d’un parcours, c’est d’y voir plus clair, en déplaçant le curseur des “réalités augmentées” mille fois visitées de la Grèce… fréquentable, vers des évidences plutôt à mi-teinte, car déjà émergées depuis le fin fond de la… dite crise grecque.
Notre but, c’est d’éclairer nos visiteurs quant à son impact sur la vie concrète des Grecs, car pour nous, il est question de partage d’une expérience au quotidien avec nos participants, ceux en tout cas qui souhaitent véritablement approfondir leur approche quant au pays visité, grâce à nos parcours, l’humour en plus !

Nous abordons d’abord notre sujet en “observation participante” à Athènes et ensuite ailleurs en Grèce continentale, à travers un pays en somme reformaté par les multiples réalités de sa crise, perceptibles ou alors dissimulées, ici ou là.
Car, voilà qu’un jour de mai 2010, le Fonds monétaire international, l’Union européenne et la Banque centrale européenne ont fait irruption de manière bien mieux visible, dans la vie quotidienne en Grèce.
Le gouvernement venait d’annoncer en catastrophe que l’État grec risquait de faire défaut dans le remboursement d’emprunts nationaux, s’il ne réussissait pas à se refinancer, et il devait concéder que les finances publiques étaient dans un état désastreux.

Le FMI, l’Union européenne et la BCE, missionnèrent aussitôt leurs experts et mirent le pays sous leur tutelle : la “Troïka” était formée, et ses “Troïkans” entrés dans la place.
Leurs traitements de cheval – faits de coupes budgétaires et de privatisations à tout crin – allaient mettre à genoux tout un peuple, en réalité les deux tiers de sa population, largement dépossédé de tout pouvoir réel sur le cours de son devenir.
Les existences, les comportements, individuels et collectifs, bref, toute la société en seraient profondément modifiés.

Ces transformations, induites par la “thérapie de choc”, ont engendré une nouvelle situation dans un contexte d’accélération des “temps nouveaux”.
Parmi les changement brusques, notons que la production agricole et industrielle se sont effondrées, tandis que dix ans plus tard, le secteur du tourisme est devenu, comme on le répète parfois à Athènes du côte des médias, la… locomotive de l’économie grecque.
Pour voyageurs culturels avertis
Ma démarche s’inspire pour l’essentiel des réflexions et expériences anthropologiques, nées de mon “observation participante”, sur le terrain justement de la crise grecque.
Un cheminement intellectuel que j’avais par ailleurs volontairement rendu accessible à travers mes articles, plus de mille en réalité, sur mon blog de jadis “GreekCrisis”, que j’ai tenu de 2011 à 2023, avec plus de six millions de consultations au total.

J’ai également concouru à la concrétisation du film “Kháos – les visages humains de la crise grecque” d’Anna Dumitrscu, sorti dans les salles en France dès 2012.
Ensuite, mon essai “La Grèce fantôme”, paru aux éditions Fayard en 2013, toujours sur le même thème, m’a amené à participer à de nombreux débats, reportages et émissions durant près de dix ans en Grèce, en France, en Suisse et en Italie.
C’était pour moi l’occasion de dialoguer avec de nombreux acteurs de la vie publique, d’abord méconnus, comme d’ailleurs parfois connus et distingués pour leurs actions sur le terrain politique, social ou culturel.

Non sans une certaine nostalgie, parmi ces derniers, je garde désormais le souvenir de l’homme politique Manólis Glézos (1922-2020), de l’écrivain Vassílis Alexákis (1943-2021), ainsi que de la femme politique et enseignante athénienne, Katerína Thanopoúlou (1965-2024).
Il y a donc un avant et un après le crise, “comme lors d’une entrée en guerre ou d’une occupation. Il souffle désormais un vent mauvais, le poison ambiant n’épargne personne, nous assistons à une mise à mort de nos petites et grandes habitudes”, entendions-nous dire alors en ces temps dans les cafés en pays grec.
Mais également, nous assistions à la naissance de bien nouvelles manière de vivre et même de voir le monde.

Voilà ce qu’on se disait en Grèce en ces temps apocalyptiques, puis et avec le recul, les existences humaines ont été habituées à la mutation et comme prévu, la problématique de la crise n’occupe plus les premiers rangs dans l’actualité, ce qui ne veut guère dire que tout est rentré dans l’ordre… perdu.
De toute manière, cette mutation collective rapide, demeure suspendue à la perte des repères au niveau collectif. Désormais, les individus en son affectés, y compris dans les quartiers chics, et cela reste encore visible près de dix ans après l’année… inaugurale de 2010.

C’est bien tout cela que nous allons découvrir ensemble, entre autres déchiffrages de la vie quotidienne grecque en ces temps présents.
Et naturellement, nous évoquerons en arrière-plan, les éléments historiques, économiques et culturels, nécessaires à notre démarche d’explication… en pleine rue, les yeux rivés sur le spectacle du monde grec actuel, tel qu’il l’est vraiment. Voire, sur le spectacle du monde, tout court !
En somme, c’est tout un regard averti que je partage volontiers avec ces voyageurs qui entendent… se déplacer réellement, y compris dans leurs stéréotypes.

Et alors, je dirais à l’occasion aux heureux participants à mes parcours, pour ne pas dire expériences, qu’en ce moment, tout demeure encore dans l’air du temps.
Car, ce que je constate en Grèce au bout de 15 ans de… dite “crise de la dette”, ce qu’à part l’appauvrissement du pays, en somme par la destruction de sa classe moyenne, ce qui manque désormais, ce sont les femmes et les hommes du pays, capables d’inventer, de travailler là où il faut, comme il faut, tant qu’il le faudra.
Capables même de rêver.

La Grèce donc… sans Périclès, telle que vous ne l’avez sans doute guère imaginé, à travers nos… pérégrinations qui sont autant un… moyen unique d’approfondissement pour notre réflexion commune, au-delà des idées reçues.
L’immersion enfin, en pays grec…
La Grèce… enfin en entier !


