Sur les traces d’une guerre à part
Autotours sur-mesure en Thessalie, en Épire et en Macédoine
- Groupes de 2 à 6 personnes
De six à dix journées complètes, ou incluses dans nos offres de circuits thématiques ou géographiques
Ce circuit mémoriel, constitue une approche indispensable et inséparable, du reste de l’expérience de voyage pour cette destination incroyablement belle, chaleureuse et accueillante, qu’est la Grèce continentale du nord.

La Grèce a participé à la Seconde Guerre mondiale du 28 octobre 1940 au 9 mai 1945, du côté allié et sur différents champs de bataille, y compris hors de l’Europe.
Son territoire continental était d’ailleurs intégralement libéré fin-novembre 1944, mais en décembre de la même année, se concrétisa alors à Athènes, la Guerre Civile entre Royalistes gouvernementaux et Communistes rebelles.
Ce qui plongea le pays dans une nouvelle guerre cette fois-ci fratricide, désastreuse à tous points de vue, rude conflit, lequel s’est prolongé sur les montagnes de la Thessalie, de l’Épire et de la Macédoine et cela, jusqu’en août 1949.

Mais en amont, c’est l’Italie de Benito Mussolini qu’attaque donc la Grèce le 28 octobre 1940 depuis sa colonie albanaise, déclenchant ainsi la guerre italo-grecque.
Jusqu’en avril 1941 et contre toute attente, l’armée hellène parvient à stopper l’invasion et même à repousser les forces italiennes au-delà de l’Épire du Nord (en Albanie actuelle), offrant ainsi aux Alliés, l’une de leurs premières victoires face aux troupes de l’Axe.

Cependant, l’Allemagne nazie intervient dans le conflit déclenchant l’invasion de la Yougoslavie et de la Grèce au 6 avril 1941, pour s’emparer des deux pays en moins d’un mois, et cela malgré l’envoi d’un corps expéditionnaire britannique en Grèce… à vrai dire, plutôt symbolique.
Entre histoire et géographie, nous visiterons de nombreux lieux de mémoire, musées et champs de bataille, ainsi que de hauts lieux de la Résistance, de même que les fortifications de la période, notamment les forts Rupel et Istibey sur la frontière avec la Bulgarie.
Avec un départ suggéré depuis Athènes, pour entrer en matière sur les montagnes de la Thessalie, puis de l’Épire, aboutissant par la suite en Macédoine, où notre parcours peut être combiné avec celui que nous organisons sur les traces de la Grande Guerre, voire, celles des Guerres Balkaniques des années 1912-1913.

Parmi les lieux attitrés de cette mémoire, figure notamment le Pinde, car c’est dans ce massif imposant à plus de 1200 mètres d’altitude, que s’implante en ces années terribles le maquis grec, aux confins de la Grèce Centrale, de la Thessalie et de l’Épire.
Ces lieux deviennent naturellement, l’un des points de rassemblements de résistants, parmi les plus importants du territoire grec.
La Guerre civile grecque et ses traumatismes
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les mouvements de résistance des communistes grecs, refusent le rétablissement du régime royaliste que soutient la Grande-Bretagne.
La guerre civile grecque qui en découle, est un conflit armé ayant opposé de 1946 à 1949 l’Armée grecque gouvernementale (soutenue par le Royaume-Uni et les États-Unis), à l’armée dite “Démocratique de Grèce” , branche armée du Parti communiste de Grèce (soutenue par la Yougoslavie, la Bulgarie et l’Albanie).

Cependant, les communistes grecs ne furent pas vraiment aidés par l’URSS en raison des accords de partition sur les zones d’influence, négociés à la conférence de Moscou de 1944, entre les Soviétiques et les Occidentaux.
Le conflit donc… grec, s’acheva par la victoire du gouvernement royaliste sur les forces communistes, dont les survivants durent s’exiler dans les pays de l’Est, principalement en Roumanie, Hongrie, Tchécoslovaquie et URSS.
De 1946 à 1949, de violents combats opposent les communistes aux troupes gouvernementales qui reçoivent une aide militaire et financière massive des Britanniques puis des Américains, qui redoutent de voir le pays, le dernier des Balkans à ne pas être sous hégémonie soviétique, se transformer à son tour en une République populaire.

Cette guerre civile a laissé derrière elle environ 150.000 morts, 800.000 paysans sans abri et plus de 30.000 maisons et 1.600 écoles, complètement détruites. Un désastre…
Ainsi, notre démarche globale de découverte de la Grèce rurale, qui plus est, celle des montagnes, ne peux être comprise ni appréciée, que lorsque le voyageur éclairé, saisira tout le drame qui s’est déroulé en ces belles contrées, entre 1940 et 1949.

En outre, la guerre civile a ouvert une profonde division parmi les Grecs, qui a en quelque sorte scellé la société grecque de toute la période de l’après-guerre.
En spécialiste de l’histoire contemporaine et en ethnologue, outre mon expertise scientifique, j’apporterai aux participants à ses autotours, toute la dramatique… richesse du vécu familial et certains témoignages des acteurs locaux, parmi ceux que j’ai pu collecter depuis plus de trente ans d’investigation et de recherche.
Le 29 août 1949, prend fin cette guerre civile qui a déchiré la Grèce pendant plus de cinq ans, opposant communistes et pro-occidentaux jusque dans les moindres villages. Près de 75 ans après la reddition des communistes, les horreurs de ce conflit continuent d’endeuiller la mémoire nationale.

Et pour nous sur le terrain, c’est une rare occasion pour historiciser ces événements, et pour nos participants, de mieux saisir les facettes souvent occultées de l’identité de la Grèce contemporaine.
Le tout, en humanisant si possible ces faits et gestes de guerre et de désolation. Tout un programme !
L’histoire sans limites ni préjugés !


